DEUX ARBITRES PROMUS A MOTHERN
[DNA] : Représenter l'Alsace
Mardi 17 juillet 2007
Imprimer // Favoris // A+ // A-

Nicolas Schmitt et Séverine Zinck, qui évolueront en CFA 2 la saison prochaine, font la fierté du FC Mothern.
[Photo DNA]
A l'heure où les clubs sont plutôt à la recherche d'arbitres, le FC Mothern semble lui bien équipé. Deux de ses « sifflets », Séverine Zinck et Nicolas Schmitt, qui ont débuté ensemble il y a 10 ans, viennent en effet de réussir leur examen F5. Un diplôme qui leur ouvre les portes des compétitions nationales.
A Mothern, cela fait longtemps que l'accent est mis sur la formation des arbitres. Le diplôme décroché par ses deux fers de lance Séverine Zinck et Nicolas Schmitt arrive donc comme une consécration.
Mais pour eux il s'agit surtout d'une étape essentielle qui peut leur permettre de poursuivre leur ascension. A même pas trente ans (28 ans pour Séverine, 26 ans pour Nicolas), les deux arbitres ont désormais les cartes en mains pour rejoindre l'élite de la corporation.
« J'ai déjà arbitré des joueurs comme Benzema »
« Maintenant, si l'on veut aller plus loin, ça va être une véritable compétition », explique Nicolas, « on a 5 ans pour « monter » en CFA, et là on peut déjà se retrouver 4e arbitre en ligue 2 ». Après, tout est possible, surtout quand on est major de promotion comme Séverine Zinck.
L'élite, ils y pensent aussi, bien sûr. « J'ai déjà arbitré des joueurs comme Benzema ou d'autres dans les compétitions de jeunes », continue Nicolas, « alors c'est vrai qu'on s'imagine parfois faire le même parcours. »
Même s'ils n'en sont pas encore là, la performance des deux complices est déjà exceptionnelle. Le FC Mothern peut sans doute se targuer d'être un des seuls petits clubs de l'hexagone (et en tout cas en Alsace) a réussir à placer deux arbitres, dans la même saison, à ce niveau.
« Une passion qui exige beaucoup de sacrifices »
« On ne sifflera plus en Ligue d'Alsace », ajoute à son tour Séverine, « mais c'est un honneur pour nous de représenter les quelques 1000 arbitres de la LAFA, à l'échelon supérieur ». Un honneur qui n'est pas à la portée de n'importe qui tant l'examen (le dernier jusqu'en Ligue 1) est exigeant.
« Il a fallu fournir un gros travail », reprend Nicolas, « l'arbitrage est une passion qui demande beaucoup de sacrifices. Heureusement que la famille est derrière, pour évacuer la pression après les matches, voire assurer la sécurité si ça se passe mal. Pour eux aussi c'est une belle récompense ».
Tout deux s'accordent également à mettre en avant le rôle primordial de leur « parrain » dans leur parcours, Roland Heyoppe pour Séverine et Gérard Schmitt, du haut de ses 38 saisons en noir, pour son fils Nicolas. « Ils ont toujours été à l'écoute et leurs conseils se sont avérés très précieux », concluent-ils, reconnaissants.
Cédric Muller // © Dernières Nouvelles d'Alsace du mardi 17 juillet 2007 // 1885 lectures