REVUE DE PRESSE

[L’Equipe] : Séverine Zinck, la mademoiselle en noir

Mardi 23 novembre 2010

Imprimer // Favoris // A+ // A-
Tweet

Séverine Zinck, la mademoiselle en noir.

[Photo fcmothern.com - Nicolas Schmitt]

L'Equipe, le quotidien du sport et de l'automobile, a consacré ce mardi un article sur Séverine Zinck. L'arbitre du FC Mothern y partage la page 11 avec le défenseur de Manchester United Patrice Evra, le sprinter jamaïquain Usain Bolt, l’ancien international français Eric Carrière…

Plutôt que la vidéo, la femme pourrait-elle devenir l’avenir de l’arbitre ? « En tout cas, elle peut aussi bien arbitrer que l’homme, estime Séverine Zinck. Avec une personnalité différente et peut-être plus de psychologie, les joueurs se retiennent davantage. Il n’y a pas le même rapport de force qu’avec les hommes, c’est moins virulent. Après, chez les spectateurs, il y en a qui encouragent et d’autres qui pensent qu’une femme n’a rien faire sur un terrain. »

Séverine Zinck sera peut-être la première femme à arbitrer au centre, en L1 et dans l’un des cinq grand Championnats européens. Vendredi, elle dirigera Gueugnon-Plabennec, son cinquième match de National. A trente et un ans, cette professeur des écoles peut aussi être désignée quatrième arbitre en L1 cette saison. « J’attends çà avec impatience », dit-elle. Ce jour-là, elle sera donc susceptible de remplacer l’arbitre principal, s’il se blessait. « Je n’ai jamais joué au foot ni même à un sport collectif, j’ai plutôt pratiqué l’équitation, raconte-t-elle. Mais, plus jeune, j’allais supporter tous les week-ends l’équipe de mon village, Mothern, en Alsace, avec mon père. C’est lui qui m’a donne l’idée. »

L’école, ce n’est plus qu’à mi-temps, lundi et mardi, en remplacement. Elle s’entraîne trois fois par semaine avec des collègues et un préparateur physique (décrassage le samedi, fractionné le mardi, vitesse et explosivité le jeudi). Arbitre international en féminines depuis deux ans, et ambitieuse. « Je m’investis énormément pour réussir dans cette passion en étant bien épaulée, dit-elle. Je vais déjà essayer de m’imposer à ce niveau au sein d’un groupe de dix-huit arbitres. »

Johan Rigaud // L'Equipe n°20588 du mardi 23 novembre 2010 // 2652 lectures